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Libération

Framatome-Siemens, des atomes crochus. Le français et l'allemand vont unir leurs activités nucléaires.

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publié le 16 octobre 1999 à 1h13

Le français Framatome et l'allemand Siemens s'apprêtent à fusionner

leurs activités nucléaires. Le projet est bouclé, il devrait être présenté le 21 octobre au comité central d'entreprise (CCE) de Framatome. «Il est envisagé de fusionner toutes les activités nucléaires de Framatome et Siemens en une société unique ["]. Ce joint-venture prendrait la forme d'une société par actions simplifiée de droit français détenue à 66% par Framatome et 34% par Siemens», est-il spécifié dans le document qui doit être présenté ce jour-là au CCE et que Libération a pu se procurer. Après des mois, voire des années d'intenses tractations, Français et Allemands vont donc faire nucléaire commun, un projet accéléré par les changements extrêmement brutaux intervenus depuis un an sur la scène européenne dans ce secteur (Libération de jeudi).

Le bouclage final du projet ne dépend plus maintenant que de l'issue des négociations en cours entre l'ancien actionnaire principal de Framatome, Alcatel, et le nouveau, Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires). Le 29 juillet, le gouvernement Jospin a en effet annoncé une modification du capital du fabricant de chaudières nucléaires, qui permet à Alcatel de se désengager de ce secteur qui l'encombre au profit de la Cogema. Pour Framatome, la Cogema est un allié plus cohérent puisqu'elle traite et recycle le combustible usé dans les centrales.

Différence de prix. Depuis plusieurs semaines, les experts d'Alcatel et de Cogema planchent donc sur la valoris