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Libération

Questions sur un nouveau champion de l'aéronautique. La fusion Aérospatiale-Matra-Dasa est une bonne nouvelle pour Airbus.

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publié le 16 octobre 1999 à 1h13

Les festivités de Strasbourg autour de la création du nouveau géant

franco-allemand Aérospatiale-Matra-Dasa (Libération d'hier) sont à peine terminées que les questions affluent, nombreuses, sur les conséquences industrielles, capitalistiques et sociales de ce rapprochement salué de part et d'autre du Rhin. Hier, politiques et industriels se sont démenés en tous sens pour préciser les différents points d'un accord négocié âprement, jusque très tard dans la nuit de mercredi à jeudi.

Est-ce bon ou mauvais pour l'avenir d'Airbus?

C'est une bonne nouvelle pour Airbus. Simple groupement d'intérêt économique (GIE), le consortium doit être transformé depuis plus d'un an en société privée, afin de gagner plus de souplesse et d'efficacité face à l'américain Boeing, qu'il est en train de rattraper. S'il veut garder l'avance «psychologique» qu'il a aujourd'hui sur son concurrent, Airbus ne peut plus se permettre de fonctionner comme une simple coopérative. Cette restructuration butait sur une querelle de pouvoir entre les quatre partenaires (le français Aérospatiale, l'allemand Dasa, le britannique BAe et l'espagnol Casa). Maintenant, au moins, les choses sont claires: sachant que Casa était déjà en cours de fusion avec Dasa, le nouvel ensemble franco-allemand va détenir 80% d'Airbus. Une majorité écrasante.

Ce changement de statut devrait donc être l'un des premiers dossiers traités par Jean-Luc Lagardère et Manfred Bischoff, les deux dirigeants du futur groupe. D'autant que le rapproche