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Libération

Foule de prétendants autour de Calvin Klein.Le groupe de mode cherche un allié, voire un repreneur.

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publié le 18 octobre 1999 à 1h14

New York, de notre correspondant.

C'est l'histoire de deux copains du Bronx et d'une boîte de sardines. En avril 1968, Martin Luther King vient d'être assassiné, les émeutes secouent New York et les Etats-Unis. En se rendant à l'épicerie familiale, le jeune Barry Schwartz trouve le magasin de son père saccagé. Calvin, son copain, lui conseille de ramasser tout ce qui traîne encore dans des sacs plastique, emporte les sardines, «son plat préféré», et c'est cet après-midi là qu'il convainc Barry de le suivre «dans une nouvelle aventure pour vendre des manteaux».

Trente ans plus tard, Calvin Klein et Barry Schwartz sont à la tête d'un des empires de la mode les plus connus dans le monde. Klein, le créateur, a su imposer sa griffe et ses produits, Schwartz, lui, est resté dans l'ombre à tenir les clés de la maison. Selon les experts, le groupe, qui ne rend pas ses comptes publics, a un chiffre d'affaires annuel d'environ 4 milliards de dollars. Et au début du mois, il a provoqué un véritable séisme dans l'industrie de la mode. Dans un communiqué publié le 6 octobre, Calvin Klein, le vice-président de CK Industry, annonçait qu'«il réfléchissait à une nouvelle stratégie d'expansion», évoquant «une fusion ou une alliance». Il précisait avoir engagé Lazard Frères comme banque-conseil.

Brouhaha. Depuis, c'est la folle effervescence. La presse américaine a fait ses gros titres en annonçant que «Calvin Klein était à vendre», et tous les noms d'acheteurs potentiels ont circulé. Depuis son