A chaque jour son mariage bancaire. Hier, les deuxième et troisième
banques espagnoles, le Banco Bilbao Vizcaya (BBV) et Argentaria, ont annoncé leur mariage. Baptisé BBVA, ce nouvel ensemble constituera la première banque espagnole par sa capitalisation boursière, mais il restera en deuxième position en termes de produits bancaires et encours d'actifs, derrière le BSCH, né en janvier dernier de la fusion du Banco Santander et du Banco Central Hispano. Depuis des mois, BBV, très jaloux de son indépendance, avait toujours démenti vouloir se marier. Mais les mouvements de concentration ont apparemment eu raison de cette doctrine. Le mariage, qui se fera sous forme d'une absorption d'Argentaria par le BBV, par un échange de 5 actions BBV pour 3 Argentaria, sera effectif au 1er janvier 2000.
Maintenant que le marché espagnol est quasi totalement restructuré, les Espagnols comme les Néerlandais vont pouvoir s'intéresser aux banques de la zone euro. Un rapprochement entre BBV et la banque italienne Unicredito est déjà sur le feu. BSCH s'intéresse énormément à la Société générale, tout comme ses consoeurs allemandes Deutsche Bank et néerlandaise ABN-Amro.
Aux Pays-Bas et en Belgique, le secteur bancaire est tellement concentré que les grandes maisons sont obligées de regarder en dehors de leurs frontières strictement nationales. Ainsi, le néerlandais ING et le belge BBC se disputent âprement le contrôle du CCF. La banque française serait alors la première à tomber entre des mains étr