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Libération

Commerce: les Européens maintiennent la pression. Le secrétaire d'Etat français n'a pu s'entendre avec les Américains pour préparer Seattle.

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publié le 21 octobre 1999 à 1h16

Washington, de notre correspondant

A un mois du sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui aura lieu à Seattle du 29 novembre au 3 décembre, le ton monte rapidement entre les Etats-Unis et l'Union européenne. «Un échec à Seattle ne peut pas être exclu», a reconnu François Huwart, secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, après avoir rencontré mardi à Washington la représentante au commerce américaine, Charlene Barshefsky. La semaine dernière, le commissaire européen Pascal Lamy avait lui aussi dressé le même constat alarmant au terme de sa visite dans la capitale américaine. «Le projet américain est en l'état trop limité pour répondre aux défis» de la mondialisation, avait-il expliqué devant l'European-American Business Council. «En deçà d'un certain seuil, il ne servirait à rien de lancer un nouveau cycle de négociations"» A trois reprises, a rappelé François Huwart, les Européens (mais aussi les Japonais) ont rejeté les projets de «déclaration ministérielle» proposés par les Etats-Unis à Genève, où les négociateurs des 134 pays membres de l'OMC préparent depuis un mois la réunion de Seattle. L'Union européenne estime que Seattle doit être l'occasion d'une vaste remise à plat des mécanismes du commerce international, afin de répondre à ce que le ministre français dit être «la crise de légitimité que traverse l'OMC». Il importe aux Européens qu'on amorce à Seattle la réflexion sur la prise en compte de l'environnement, de la sécurité alimentaire, des