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Libération

Vivendi encaisse un coup de fatigue.Les marchés jugent brouillonne la stratégie de Jean-Marie Messier.

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publié le 21 octobre 1999 à 1h26

Jean-Marie Messier a perdu la cote. La sienne et celle de son titre:

l'action Vivendi est passé de 498 à 400 F en un peu plus d'un mois, sous la pression des investisseurs institutionnels et des analystes financiers, qui n'apprécient plus comme avant la stratégie du PDG du groupe de services. Les désamours du marché sont aussi redoutables que ses engouements. Hier, c'était au tour de l'agence de notation Standard and Poors d'en rajouter une louche: l'agence ­ dont la vocation est de noter les différents paramètres économiques et financiers des entreprises cotées ­ a décidé de baisser la notation de la dette à long terme de Vivendi, qui passe ainsi de «BBB+» à «BBB». L'affaire n'est pas tout à fait nouvelle puisque cette décision dite d'abaissement avait été annoncée l'été dernier, l'agence ayant fait savoir le 26 juillet qu'elle mettait «la notation BBB+ du groupe sous surveillance avec implication négative». Cette dernière décision accentue si cela était nécessaire le jugement sévère que portent les marchés sur la stratégie de Jean-Marie Messier. Pêle-mêle, on reproche au jeune PDG un développement confus, «brouillon», notamment dans le domaine de la communication où il a investi beaucoup d'argent sans pour autant occuper une position de leader dans l'une de ces activités: ni dans la télévision avec Canal +, ni dans le multimédia avec AOL, ni dans le téléphone avec Cegetel. En gros, les professionnels boursiers estiment qu'on ne peut pas être bon partout à la fois. Impossi