Le document s'appelle «cote d'amour». Mais pour Fiat, il s'agit de
désamour. C'est une étude, réalisée par le CNPA (Conseil national des professions automobiles), où les professionnels y jugent les professionnels. Au programme: un questionnaire rempli par les concessionnaires sur les marques qu'ils distribuent. Et si le compliment règne dans la plupart des réseaux, les opinions des distributeurs du groupe Fiat sont chargés de vitriol. Dans un classement de 18 marques, Fiat, Lancia et Alfa Romeo (toutes trois du même groupe) finissent bonnes dernières.
La qualité des voitures livrées dans les garages? Moyenne. «De nombreux modèles doivent subir un nettoyage complet avant que les clients ne s'installent à bord», confesse un garagiste de l'est parisien. Pire, certains doivent subir des réparations. Gênant pour des voitures neuves. Même révolte au rayon pièces détachées. Des éléments mécaniques sont parfois livrés en panne. Ou alors les pièces réceptionnées ne sont pas les bonnes et les retards sont inévitables. Résultat: les ventes de l'italien ont baissé de 7,1% depuis le début de l'année, alors que le marché est en hausse de 10,6% pour la même période.
Concurrence. Evidemment, au siège hexagonal du groupe, on minimise. «C'est surtout le manque de produits qui fait râler le réseau, avance Josep Saler, directeur marketing de Fiat France. On a le défaut d'être monoproduit, mais avec le remplacement de la Punto, ça devrait s'arranger.» Un défaut grave pour un généraliste. D'autant