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Libération

Daewoo: les comptes à rebours.Réunion, jeudi, des créanciers étrangers du conglomérat.

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publié le 26 octobre 1999 à 1h21

Les 1 300 salariés de Deawoo Electronics en Lorraine vont-ils

bientôt devenir les employés d'une entreprise nationalisée coréenne? La nationalisation rampante de cette filiale du conglomérat en faillite figure en effet parmi les hypothèses évoquées à Séoul, depuis que le candidat déclaré à la reprise du groupe d'électronique grand public, le fonds d'investissement californien Walid Alomar, a posé de nouvelles conditions à son rachat.La branche automobile de Daewoo, Daewoo Motors, pourrait aussi se retrouver dans le giron de l'Etat si les négociations avec GM ne devaient pas aboutir. Séoul ne peut pas laisser tomber ces branches qui emploient des centaines de milliers de personnes.

Séoul envoyée spéciale Publiée il y a une dizaine d'années, l'autobiographie de Kim Woo-choong, le patron de Daewoo, reste en Corée un best-seller. «Je ne connais personne ici qui n'ait lu ce livre. Pour beaucoup de Coréens, le chairman Kim est un héros», dit Chang Mi-ran, professeur de sociologie à l'université de Séoul. Car l'histoire de Daewoo se confond avec celle du miracle économique de tout un peuple sans ressources, l'un des plus pauvres d'Asie au début des années 70, dont le niveau de vie atteint celui de certains pays européens.Jusqu'au-boutiste à l'extrême, y compris au moment où les banques le sommaient de faire une pause dans son expansion déraisonnée au lendemain de la crise financière de 1997, ce self-made man, ancien ouvrier, n'a jamais rien su faire d'autre que d'aller de l'avant. Ma