Quoi de plus politique que le débat sur l'Organisation mondiale du
commerce, et à travers elle, sur la mondalisation et ses effets sur l'emploi, le développement, l'environnement, la santé ou encore la culure? Quel sujet devrait plus mobiliser les parlementaires français? Et pourtant... Hier matin, lorsque François Huwart, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, monte à la tribune pour présenter aux députés la position française et européenne sur le cycle de négociation qui va s'ouvrir à Seattle fin novembre, il ne s'adresse qu'à une toute petite trentaine de députés. Le sujet a beau passionner, l'hémicycle est pratiquement vide. De quoi rassurer la délégation de l'ambassade américaine qui était venue, en tant que simple visiteur.
Certes, ce débat n'était que de pure forme, car suivi d' aucun vote. La position de l'Union européenne est connue depuis vendredi. Par ailleurs, le 30 septembre, l'Assemblée avait, en commission, adopté une résolution inspirée du rapport de Béatrice Marre (PS, Oise) intitulé «De la mondialisation subie au développement contrôlé». Ce rapport exhorte l'Union européenne à jouer un rôle moteur pour défendre un modèle de civilisation, qui respecte les différences économiques, sociales et culturelles. Explications. «Je suis un peu déçu par la faible présence des députés, confiait Béatrice Marre, hier. Nous avons du mal à mobiliser les députés. Soit ils sont d'accord avec la position du gouvernement, soit ils considèrent que ces débats sont trop techniq