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Libération

Les eurodéputés dénoncent l'opacité de la Banque centraleSon président,Wim Duisenberg, refuse cependant de se soumettre à un contrôle plus approfondi.

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publié le 27 octobre 1999 à 1h22

Strasbourg (UE), de notre correspondant.

Le Parlement européen aimerait dissiper le brouillard qui s'est abattu, selon lui, sur Francfort depuis le lancement de la monnaie unique, le 1er janvier dernier. Il estime, dans une résolution qui devrait être votée aujourd'hui à Strasbourg, que «la Banque centrale européenne (BCE) ne pratique pas la transparence à un degré comparable à celui qu'ont atteint les grandes banques centrales», en particulier la Réserve fédérale américaine, la Banque du Japon ou encore la Banque d'Angleterre. De fait, tout à son souci de «parler un seul langage», comme l'a admis hier, devant l'Europarlement, Wim Duisenberg, le président de la Banque de Francfort, on ne sait pas grand-chose de la façon dont elle prend ses décisions. Sur quelles prévisions se fonde-t-elle pour décider qu'il faut ou non augmenter les taux d'intérêt au sein de la zone euro? Quels sont les arguments que s'échangent les six membres du directoire et les onze gouverneurs de banque centrale? Personne ne peut le dire. Alors que l'institut de Francfort multiplie les signaux indiquant qu'elle s'apprête à relever les taux, les eurodéputés estiment que la BCE serait bien inspirée d'être un peu plus ouverte si elle veut que ses décisions soient comprises à la fois des marchés financiers et des opinions publiques. Car, pour l'instant, elle est bien la seule à subodorer un retour à terme de l'inflation qui justifierait un resserrement de la politique monétaire dont l'effet probable serait