Les OGM peuvent-ils aider à combattre les famines? Oui, vient de
répondre le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), volant ainsi au secours des biotechnologies. Ce regroupement de centres de recherches agricoles publics et privés financé par la Banque mondiale et les diverses organisations liées à l'ONU s'est déclaré en leur faveur à l'occasion d'une conférence (1) et de la sortie d'un livre sur le sujet: L'alimentation au XXIe siècle: de la science à l'agriculture durable. Pour Mahendra Shah, coauteur de l'ouvrage, «la production alimentaire devra augmenter de plus de 50% pour nourrir 2 milliards d'individus supplémentaires d'ici à 2025».
Dans ce contexte, «l'agribiotechnologie offre d'importants nouveaux outils pour augmenter les quantités alimentaires disponibles et nourrir une population en augmentation».
Les auteurs du livre reconnaissent que les biotechnologies existantes ne sont, actuellement, pas développées pour les pays du Sud: «Jusque-là, les entreprises de biotechnologies ont montré peu d'intérêt et d'engagement pour les plantes, pesticides et maladies communes aux zones tropicales. Leurs produits correspondent mieux aux modes de cultures intensifs et à grande échelle des pays développés qu'aux systèmes complexes propres aux agricultures des pays en voie de développement.» Ce soutien aux OGM, même mesuré (le CGIAR ne cache pas les problèmes éthiques économiques et sanitaires qu'ils posent), inquiète ceux qui les combattent. «Que l