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Libération

L'affaire Michelin à l'Europarlement.Hier, à Strasbourg, les députés ont constaté les retards de l'Europe sociale.

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publié le 28 octobre 1999 à 1h22

Strasbourg, de notre correspondante

Restructurer, oui, licencier massivement, sans doute, mais à condition que cela soit fait de façon «intelligente», dans le respect de «la consultation des partenaires sociaux». Evidemment, il n'y a pas de miracle: «Une restructuration ne se fait jamais sans douleur, mais on peut la prévoir et essayer de limiter le nombre de victimes.» Anna Diamantopoulou, commissaire européenne aux affaires sociales, intervenait hier devant le Parlement européen sur un débat consacré à la «restructuration des entreprises dans le contexte de mondialisation», décidé après l'annonce de la suppression de 7 500 emplois chez Michelin. En présence d'une délégation de salariés de l'entreprise, la commissaire s'est efforcée de convaincre que non, l'Union européenne n'était pas impuissante, tout en convenant que le dispositif législatif existant (directive sur les licenciements abusifs, notamment) était inopérante: «Rien ne permet de montrer que Michelin ait violé les règles.»

Il y a deux ans, un débat similaire avait eu lieu à propos de de la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde. Un groupe d'experts alors avait proposé une série de mesures: création d'un «observatoire» sur les petites et moyennes entreprises, anticipation des restructurations pour les grandes. Et puis rien. Ça va venir, a promis Anna Diamantopoulou. Dans la même veine, la nouvelle directive sur «l'information et la consultation des salariés», soutenue par le Parlement européen, est aujourd'hui