Menu
Libération

Commerce: Clinton et Prodi évitent les sujets qui fâchent.Légère ouverture entre Washington et l'UE avant Seattle.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 octobre 1999 à 1h24

Washington, de notre correspondant.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ne sont toujours pas d'accord sur l'ordre du jour du prochain sommet de l'Organisation mondiale du commerce à Seattle, mais ils sont d'accord sur l'ordre du jour des discussions sur l'ordre du jour. C'est le résumé qu'on peut faire du tête-à-tête qui a eu lieu mercredi à Washington entre le président Bill Clinton et Romano Prodi, le nouveau président de la Commission européenne, qui était accompagné de son commissaire au Commerce, Pascal Lamy. La première visite à la Maison Blanche de Prodi avait surtout pour but de manifester l'importance que Clinton attache à la réunion qui aura lieu du 29 novembre au 3 décembre à Seattle, et dont il espère que sortira un accord pour lancer un nouveau cycle de négociations sur la libéralisation du commerce international.

Sur le fond, la déclaration commune publiée au terme d'une heure de discussions n'a pu qu'affirmer «la volonté de coopérer étroitement pour résoudre ["] les divergences qui persistent quant à l'ampleur que doivent avoir les futures négociations» ­ que les Américains ont baptisées le «Seattle round» alors que les Européens parlent de «round du millénaire». Ces divergences sont plus que sémantiques, même si Prodi a affiché son «optimisme» sur les chances d'un consensus à Seattle. Un diplomate européen perçoit une «modération» de l'approche américaine par rapport aux positions intransigeantes et agressives affichées ces dernières semaines par la représent