L'établissement d'une filiale a un avantage sur la création d'une
entreprise: ses fondateurs ne se préoccupent pas de trouver de l'argent, mais de le dépenser. Elles sont une dizaine de start-up anglaises (Boo.com, Lastminute.com), américaines (Buycentral.com), suédoises (Spray) à s'établir aujourd'hui à Paris.
Centre d'hébergement. L'opération consiste à créer de toutes pièces une entreprise de taille moyenne en quelques mois à peine. Les dirigeants de Spray France ont été recrutés fin juin. Première étape: louer des locaux «plug and play» dans un centre d'hébergement pour les entreprises. «Il suffit de brancher le micro-ordinateur pour que les gens puissent travailler», raconte Laurent Sorbier, l'un des deux dirigeants de la filiale française. Ensuite, le jeu consiste à créer le service, développer des partenariats pour enrichir le site (AFP, Télérama, Dégriftour, Jobline, Canalweb"), élaborer le plan de communication (la filiale consacrera un budget de 13 millions de francs à sa campagne publicitaire entre le 15 novembre et le 31 janvier), tout en recrutant. Moyens classiques: petites annonces dans la presse, sur les sites d'emploi. En leur faisant miroiter l'avenir radieux de l'entreprise et en proposant «une rémunération un peu supérieure au marché», des stock-options en quantité estimable, Spray séduit d'anciens employés de Cégétel. «Ceux qui nous ont rejoints ont eux-mêmes amené des gens.»
Bain glacé. C'est de cette manière, «par réseau», que la majeure partie des emplo