Combien parmi les 83 600 anciens chômeurs, soit 3% des demandeurs
d'emploi, qui ont retrouvé un travail au mois de septembre (1), doivent remercier les entreprises qui ont passé un accord de réduction à 35 heures du temps de travail, et combien doivent mettre un cierge sur l'autel de la croissance? Les économistes n'ont pas fini de disserter sur cette intéressante question. Mais le fait est là: le chômage baisse à un rythme rapide. Avec 11,1% de la population active à la recherche d'un emploi, le taux de chômage (selon la définition du Bureau international du travail) reste certes élevé. Mais il tend à se rapprocher de celui de l'Allemagne (9,2%), qui ne baisse pas de façon très significative.
L'optimisme des chefs d'entreprise et les prévisions de croissance des organismes internationaux laissent à penser que cette tendance devrait s'amplifier. «La baisse du chômage, continue depuis 27 mois, s'accélère puisque sur les trois derniers mois, nous avons autant baissé le chômage que sur toute l'année dernière, qui était elle-même une année exceptionnelle», s'est félicitée vendredi Martine Aubry interrogée par RTL. Entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 1998, le taux de chômage est ainsi passé de 12,3 à 11,5%. Il vient en un mois de passer de 11,3% à 11,1%. Si cette accélération se confirme, l'hypothèse d'un passage au- dessous de la barre des 10% avant la fin de l'année 2000 devient réaliste. Cela crédibiliserait celle d'un retour au plein emploi d'ici une dizaine d'années,