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Libération

Mais qui veut la peau de Vivendi? Le capital est convoité. François Pinault rôde autour.

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publié le 30 octobre 1999 à 1h26

Après avoir dégringolé, l'action Vivendi recommence à intéresser le

marché. Et même plus. Depuis quelques jours, le titre, qui avait perdu 20% de sa valeur en une vingtaine de séances entre la fin septembre et la mi-octobre, reprend du poil de la bête (+15%). Quelques très gros mouvements ont été repérés sur le marché et l'on sait, de source sûre, que Vincent Bolloré, l'homme d'affaires breton spécialiste des bonnes affaires boursières, en a acheté pour au moins 1 milliard de francs (0,5% du capital). Par ailleurs, un autre très gros échange hors marché portant sur 1% du capital s'est négocié dans les derniers jours. Y a-t-il un prédateur chez Vivendi? Hypothèses. Dans les milieux financiers, un nom revient sans cesse, celui de François Pinault. Le rôle n'est pas inhabituel pour lui. Le marché ne parle plus que de cela, de cette hypothèse diabolique où le PDG d'Artémis et actionnaire majoritaire de PPR (Pinault Printemps Redoute) aurait voulu profiter de la baisse du titre, pour partir à l'assaut de la sixième capitalisation boursière française (254 milliards de francs). L'homme d'affaires breton ne serait pas lancé tout seul dans l'aventure. Le morceau est bien trop gros. Pour l'occasion, il se serait acoquiné avec British Telecom et Newscorp, l'entreprise de médias de Rupert Murdoch, avec une idée fixe: démanteler le groupe de services français et donner à chacun des partenaires de quoi renforcer ses activités propres. BT rachèterait Cégétel, la filiale Télécom à 44% de