Le Markethon, le Téléthon des chômeurs, s'est déroulé jeudi dans 55
départements pour la huitième année. Le principe de ce rallye, piloté par la Fédération européenne d'initiatives pour l'emploi? Des chômeurs, par groupes de trois ou quatre, encadrés par un travailleur social ou un salarié bénévole, font la chasse aux promesses d'embauche auprès des entreprises de leur ville. Originalité de la démarche: les participants ne collectent pas pour eux-mêmes mais pour l'ensemble des markethoniens. Lesquels ont un mois pour répondre à ces offres qui leur sont réservées et qu'ils peuvent consulter sur Minitel.
«Restez souriant.» Aubervilliers, 8 h 30. Les marathoniens de la recherche d'emploi arrivent doucement à la Bourse du travail, où les attendent les animateurs de l'association AESA (Association emploi solidarité d'Aubervilliers) et de la mission locale. Philippe Maniscalco, de l'AESA, est un peu dépité: «On attendait une centaine de personnes, à peine quinze se sont déplacées.» Des prospecteurs de travail «qui n'ont pour 70% d'entre eux aucune qualification», affirme Murielle Weist, de la mission locale. Après quelques conseils pratiques («soyez pro avec les patrons», «restez souriant, poli et loyal en toutes circonstances»), les équipes s'élancent à la conquête du marché de l'emploi d'Aubervilliers.
10 heures. Direction la rue de la Cité, pour Idrissa et Ratna, respectivement âgés de 24 et 20 ans. Idrissa a débarqué de sa Mayotte natale il y a un an. Sans qualification, n'ayant