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Libération

Les appétits des salles virtuelles.Des sites, comme Ebay, veulent gagner en crédibilité.

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publié le 1er novembre 1999 à 1h44

Rares sont les sites web qui s'intéressent aux entreprises

«brick-and-mortal» (en briques et en mortier), celles qui ont des points de vente physiques. Les sites de ventes aux enchères sont en la matière des précurseurs. En juin dernier, Amazon.com investissait 45 millions de dollars (environ 275 millions de francs) dans Sotheby's. Les deux groupes préparent le lancement d'un site commun. Plus surprenant encore était le rachat en avril de la respectable maison californienne de ventes aux enchères Butterfield & Butterfield par Ebay, l'une des stars de la Silicon Valley. Montant de la transaction: 260 millions de dollars (1,6 milliard de francs environ), par échanges d'actions.

Distributeurs de Pez. Outre le domaine d'activité, tout sépare pourtant les deux entreprises. Chez la première, les enchères sont conclues d'un coup de marteau, chez la seconde d'un clic de souris. La fondation de Butterfield remonte à 1865. En 1995, Ebay se résumait encore à un petit site web bidouillé par un internaute. L'histoire de cette entreprise, qui a connu l'une des croissances les plus rapides dans le secteur du Web, est désormais célèbre dans la Silicon Valley. Pierre Omidyar créa le site pour aider sa petite amie (aujourd'hui sa femme) à enrichir sa collection de distributeurs de Pez (qui relâchent des bonbons lorsqu'on appuie sur une tête d'humain ou d'animal) en faisant appel aux internautes. Aujourd'hui, le site annonce sur sa page d'accueil plus de 3,1 millions d'articles mis en vente par