François Pinault s'est payé Christie's, Bernard Arnault cherche à
s'offrir Phillips. Si l'on en croit le Financial Times, le patron de LVMH serait sur le point de prendre le contrôle de cette vénérable maison d'enchères britannique pour plus de 70 millions de livres (116,2 millions de dollars et à peu près autant d'euros). Peu connue du grand public, Phillips a, dans son milieu professionnel, la réputation bien assise d'une maison qui a été créée il y a plus de deux siècles, en 1796. Avec des ventes au marteau qui l'an dernier ont généré un chiffre d'affaires de 139 millions de livres (227 millions de dollars, 215 millions d'euros) et un bénéfice de 31,9 millions de livres (52,3 millions de dollars, 49,5 millions d'euros), elle se situe loin derrière Sotheby's et Christie's, mais elle n'en demeure pas moins au troisième rang mondial.
Comme ses deux grandes soeurs, elle vogue aujourd'hui sur un marché en pleine expansion. Les 7 millions de francs auxquels a été adjugée la semaine dernière (par Christie's) la robe portée par Marilyn pour l'anniversaire de JFK; les 5 millions de francs auxquels, presque le même jour, une photo de 1855 a été adjugée par Sotheby's ne sont que les exemples les plus récents d'un marché qui aligne les records. La croissance de l'économie américaine, celle de l'économie européenne et depuis peu le retour en grâce de l'économie asiatique devraient continuer à soutenir le commerce des oeuvres d'art. Et tous parient sur l'Internet pour le transformer.
Labe