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Libération

Daewoo: la vieille garde capitule.Pour résoudre la crise, le fondateur Kim Woo-Choong propose de partir. Ses lieutenants l'ont déjà fait.

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publié le 3 novembre 1999 à 1h46

Tokyo de notre correspondante

La fin d'une époque! Les principaux dirigeants du groupe Daewoo, les douze apôtres du président fondateur Kim Woo-Choong qui présidaient les principales filiales du deuxième conglomérat sud-coréen, se sont résolus à donner leur démission, acceptée dès hier par les créanciers du groupe familial. «Chairman Kim» lui-même a aussi proposé de quitter ses fonctions afin de faciliter la restructuration de l'empire industriel en faillite. Cette offre de démission a été accueillie avec une certaine perplexité par les créanciers étrangers de Daewoo. «Ah bon? Il était encore président? De toute façon, cela faisait des semaines, sinon des mois, qu'il ne contrôlait plus rien chez Daewoo», nous dit un banquier étranger établi à Séoul, qui rappelle que le groupe est aujourd'hui entre les mains de ses banques et de l'Etat coréen. Survivant. Il faut dire que la démission de Kim Woo-Choong a déjà été annoncée à plusieurs reprises depuis la déroute du groupe et l'annonce de son démantèlement forcé cet été. Le départ de cet homme est néanmoins le signe que la restructuration du chaebol avance. Parmi les dirigeants de ces grands conglomérats familiaux, Kim Woo-Choong, 63 ans, est le seul à être toujours à la tête de l'empire qu'il a lui-même créé. Les autres, plus âgés, ont passé la main à la deuxième génération. Les créanciers n'ont pas indiqué hier s'ils accepteraient l'offre de démission de Kim Woo-Choong. Actuellement en voyage en Allemagne, le président ne l'a