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Libération

Le Nasdaq vient traquer le high-tech en Europe. La Bourse électronique américaine s'installe à Londres.

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publié le 6 novembre 1999 à 1h49

Il y avait longtemps que ça le taraudait. Le Nasdaq (1) lorgnait

l'Europe avec envie. Hier, en direct de Londres où il tenait une visioconférence de presse, Franck Zarb, patron de cette Bourse électronique américaine connue pour accueillir les valeurs high tech ­ Amazon.com et autres Ebay, mais aussi Microsoft et Intel ­ , a annoncé la création d'un Nasdaq Europe dont le siège sera à Londres. Sur l'estrade, autour de lui, il y avait ses premiers partenaires, à commencer par le patron de Vivendi, Jean-Marie Messier, dont la société Viventures Capital est «actionnaire» et «future cliente». Il y avait aussi Masayoshi Son, jeune patron japonais fondateur de la Softbank, dont le cheptel de participations dans des entreprises Internet approche la centaine (dont Yahoo). Et enfin, pour la bonne bouche, Rupert Murdoch. Le patron de Newscorp n'était pas physiquement dans la même pièce que ses collègues, mais le coeur y était: il est actionnaire de l'initiative via sa société d'investissement epartners. A coups de «nous sommes fiers» et «nous sommes très heureux», tous ont décrit l'avenir radieux d'une Bourse paneuropéenne conçue sur le modèle de la grande soeur américaine et dont l'évolution a été parallèle à celle de la Silicon Valley. C'est à dire en flèche.

Un millier d'entreprises. Avec près de 5 000 sociétés cotées, le Nasdaq (dont la création remonte à 1971) s'enorgueillit d'être celui des marchés boursiers qui, aux Etats-Unis, a introduit le plus grand nombre de nouvelles société