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Libération

Les télécoms européens jouent à «qui mange qui». Les rumeurs d'OPA se multiplient chez les grands opérateurs.

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publié le 9 novembre 1999 à 1h44

Le secteur des télécoms a la faculté de bouger si vite que, d'un

jour à l'autre, le prédateur peut devenir une proie, et vice versa. Après Cegetel (groupe Vivendi), c'est au tour de Mannesmann d'être l'objet de toutes les rumeurs. Encore récemment, le numéro un du mobile en Allemagne, qualifié d'entreprise la plus dynamique du secteur, rachetait tout sur son passage. Non content de rafler la place de leader du cellulaire à Deutsche Telekom, Mannesmann lui a aussi soufflé une place de choix en Italie. A la faveur de l'opération manquée de Deutsche Telekom sur Telecom Italia, Mannesmann a réussi à devenir le numéro 2 du portable italien grâce à Omnitel. Séparation. Sur cette belle lancée, l'opérateur allemand a lancé une offre sur le numéro trois du mobile britannique: Orange. Dans le même temps, pour échapper aux appétits de ses concurrents, Mannesmann a séparé la fabrication des tuyaux et autres activités d'ingénierie de ses activités de téléphonie, de manière à renchérir le coût de celles-ci.

Et pourtant, hier, le Financial Times a publié des informations sur les velléités de l'anglo-américain Vodaphone, un des leaders mondiaux, de lancer une OPA sur Mannesmann. Comme tous les grands opérateurs de téléphone, Vodaphone cherche à étendre ses activités dans les principaux marchés européens, et notamment en Allemagne. Déçu que Mannesmann ne lui propose pas d'alliance, Vodaphone serait donc enclin à partir à l'assaut. Mais, comme il est déjà numéro 1 en Grande-Bretagne, il ne pe