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Libération

L'armement presque bon pour le service.

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publié le 10 novembre 1999 à 1h53

Cinq, quatre, trois, deux, un" flop! A bord du sous-marin nucléaire,

le missile stratégique refuse de partir. Testée sur un simulateur de l'Aérospatiale aux Mureaux (Yvelines), la force de frappe tricolore ne pouvait pas franchir le cap de l'an 2000. «Le tir n'aurait pas pu avoir lieu», reconnaît Jean-Paul Gillyboeuf, numéro deux de la Délégation générale pour l'armement (DGA). Le problème a depuis été résolu.

Pour l'ensemble des armées, plus d'un millier de systèmes d'armes ont dû être vérifiés par les informaticiens. A moins de huit semaines de l'échéance, ils n'ont pas encore achevé leur travail. «85% sont compatibles, mais il en reste 15% en cours de modification» comme le système de défense aérien Strida, explique-t-on à la DGA. Près d'un système d'armes sur trois a exigé des interventions lourdes. Certains d'entre eux, comme les sous-marins nucléaires, utilisent plus d'un millier de logiciels, qu'il a donc fallu vérifier un à un. Les techniciens se veulent aujourd'hui rassurants. «Il n'y a pas de capacités opérationnelles des forces armées obérées par le passage à l'an 2000», assure Bao Nguyen-Huy, coordinateur du dossier à la DGA.

Outre ses armes, la Défense possède un très important parc d'informatique générale. A la seule Délégation pour l'armement, on a recensé 464 systèmes. Tous ne passeront pas le week-end du jour de l'an, reconnaît la DGA. 85% d'entre eux devraient fonctionner le lundi 3 janvier, dont la totalité des logiciels dits «stratégiques». Mais il faudra at