Un certain cafouillage entoure depuis quinze jours la présence du
financier Vincent Bolloré dans le capital de Vivendi. Habitué à s'inviter dans les sociétés sous-cotées ou en difficulté, Vincent Bolloré a-t-il profité de la chute du cours de Vivendi pour prendre un ticket dans le conglomérat qui regroupe des activités d'eau, de télécommunications et de médias? 600 millions, 1 milliard, 2 milliards?
Plus-value. La question est d'importance, car «Bollo» s'est taillé une sacrée réputation de «raider». En moins d'un an, il a tout de même engrangé 3,2 milliards de francs de plus-value avant impôt en revendant ses parts dans Intertechnique (650 millions de francs), Pathé (800 millions) et Bouygues (1,8 milliard).
Lundi, donc, à l'occasion d'une conférence de presse portant sur l'achat par son groupe de six nouveaux navires, Vincent Bolloré a précisé qu'il détenait 0,25% du capital de Vivendi. Ce qui correspondrait à environ 600 millions de francs au cours d'aujourd'hui. Il y a quinze jours, plusieurs sources faisaient état d'un investissement approchant le milliard, proche des 0,5%. Ni Vivendi ni Bolloré n'avaient d'ailleurs formellement démenti.
Peut-être l'homme d'affaires a-t-il déjà fait son aller-retour? Vivendi confirme en tout cas que Bolloré ne peut détenir plus de 0,5% de son capital. Car les statuts de la société obligent les investisseurs à signaler leur présence au-delà de 0,5%.
Nouvelle version. Vincent Bolloré a aussi affirmé qu'il n'avait pas acheté ces titres récemment