Depuis cinq mois, cette affaire empoisonnait les relations entre
Bruxelles et Lisbonne. Le gouvernement portugais bloquait depuis le 7 juin l'accord que le groupe financier Champalimaud (le troisième groupe du pays) comptait passer avec la première banque espagnole BSCH. Jeudi soir, BSCH et Champalimaud ont présenté un nouvel accord qui doit permettre à toutes les parties de sortir de l'impasse. Le ministre de l'Economie, Joaquim Pina Moura, a indiqué qu'il présentait des «différences significatives» par rapport au précédent, notamment en ce qui concerne «la défense des intérêts des petits actionnaires» du groupe Champalimaud, «des règles du marché et du renforcement du système financier» portugais. Ces trois points avaient été à l'origine du veto du gouvernement portugais au premier accord.
Caisse des dépôts. Au départ, le groupe présidé par Antonio Champalimaud souhaitait échanger 40% des parts dans son principal holding, Mundial Confiança, contre des actions dans BSCH, à hauteur de 1,62% du capital. Aux termes du nouvel accord, BSCH prendrait, dans un premier temps, la totalité du groupe Champalimaud, comprenant quatre banques Banco Pinto et Sotto Mayor (BPSM), Banco Totta et Açores (BTA), Crédito Predial Português (CPP) et Banco Chemical Portugal (BC) et une compagnie d'assurances. Dans une deuxième phase, BSCH vendrait à la Caisse des dépôts portugaises la Caixa Geral de Depositos (CGD), principal groupe financier portugais totalement détenu par l'Etat deux des q