Et un de plus. Petit à petit les préfixes téléphoniques bien de chez
nous quittent le territoire. Hier, c'est le «2» qui est passé en Allemagne. La société qui possède la licence, Siris, a été rachetée par Deutsche Telekom. Ces préfixes à un chiffre sont une denrée rare. Ils permettent aux usagers qui les composent de s'affranchir de l'opérateur public pour passer leurs coups de fil à l'autre bout de la France.
Bienvenue. Désormais, tous ces préfixes, sauf le 7 attribué à Cegetel (et le 0 et le 8 à France Télécom), sont entre les mains de gros opérateurs étrangers. Le 5 et le 6 sont dans l'escarcelle de l'américain GTS-Omnicom. Le 4 appartient au suédois Télé2. Et le 9, au mastodonte italien Telecom Italia. L'ART (Autorité de régulation des télécommunications) «a été tenue au courant», explique Siris. Mais, affirme l'opérateur, cela ne pose pas vraiment de difficultés.
Siris est ravi d'avoir été avalé tout cru par Deutsche Telekom. «On recherchait depuis l'été un grand groupe auquel s'adosser. Notre propriétaire, (le consortium hollando-helvético-suédois, Unisources, ndlr), souhaitait se désengager.» Bienvenue donc à l'opérateur allemand.
Celui-ci est une grosse pointure. Deutsche Telekom est le premier opérateur européen, le troisième mondial. Il n'a fait qu'une bouchée du petit Siris 5 milliards de francs. L'acquisition peut sembler anecdotique à l'heure où le leader britannique de la téléphonie mobile, Vodaphone, essaie de s'offrir un autre opérateur allemand, Mannesmann, p