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Libération

La majorité plurielle prend son temps pour ouvrir le marché.La «loi électricité» attendra le printemps.

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publié le 18 novembre 1999 à 1h41

«On n'en peut plus de ce feuilleton! Ça traîne trop.» Chez EDF, on

ne cache plus son agacement devant les lenteurs parlementaires. La France était déjà plus qu'en retard lorsque le Parlement, en février, avait commencé à examiner la transposition de la directive électricité européenne dans le droit français. Désormais, il est quasi acquis que la «loi électricité» ­ qui vise à instaurer la concurrence sur le marché français ­ ne sera pas adoptée avant le printemps prochain. Avec plus d'un an de retard! Le texte doit en effet être examiné aujourd'hui par la commission mixte paritaire (CMP) qui réunit sénateurs et députés. Et il y a peu de chances que les deux assemblées tombent d'accord.

Déshabillage. D'abord parce que, selon un proche du dossier, «seules quatre CMP sur dix aboutissent positivement». Ensuite parce que le Sénat a déshabillé le texte voté à l'Assemblée d'un certain nombre d'amendements «de gauche», qui avaient permis de rallier la puissante CGT Energie, et les élus communistes avec elle. Aussi, la CGT appelle-t-elle aujourd'hui les parlementaires à prendre leur temps espérant les faire revenir, au bout du marathon parlementaire, à la version de l'Assemblée.

Autre facteur aggravant pour l'avenir de la «loi électricité»: le climat interne dans la majorité s'est tendu depuis que les députés communistes ont menacé de voter contre le projet de loi sur le financement de la sécurité sociale (PLFSS). La majorité plurielle pourrait donc être attentive à ne pas se diviser à