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Libération

La mondialisation expliquée aux eurocitoyens.Inquiétude à Strasbourg sur l'impopularité de l'OMC.

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publié le 18 novembre 1999 à 1h41

Strasbourg (UE) envoyé spécial

Le Parlement européen a conscience que les citoyens de l'Union ne comprennent pas vraiment pour quelles raisons il est nécessaire d'accroître la libéralisation du commerce mondial. «On constate de plus en plus qu'il faut expliquer à l'opinion publique pourquoi un nouveau cycle de négociations va commencer», à Seattle (Etats-Unis), le 30 novembre, s'est inquiété l'eurodéputé social-démocrate autrichien Harald Ettl, au cours du débat d'hier sur le mandat de négociation donné à la Commission. Pour une grande partie des eurodéputés, il est clair que «l'OMC n'a pas réussi à obtenir la confiance du public», son fonctionnement n'étant pas perçu comme «équitable», ainsi que le souligne le démocrate-chrétien allemand Elmar Brok, président de la commission des Affaires étrangères. «Les organisations de la société civile protestent, à juste titre, contre le fait que les règles commerciales de l'OMC prévalent sur la législation internationale en matière d'environnement ["], que les besoins en développement des pays pauvres sont loin d'être pleinement respectés et que l'application de la législation ["] en matière de droits de l'homme est minée par l'interdiction de prendre certaines mesures, notamment contre l'importation de produits fabriqués par des enfants ou des prisonniers dans des conditions inhumaines», déplore-t-il dans son rapport.

Dagmar Roth-Behrendt (PSE, Allemagne) s'interroge: «Les Etats sont-ils en mesure d'imposer des normes de protection p