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Libération

Ils sont 14 millions dans le privé, un nombre jamais atteint.Le salarié francais, espèce en extension

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publié le 19 novembre 1999 à 1h40

La France a franchi, «pour la première fois de son histoire, le cap

des 14 millions d'emplois salariés marchands». Le nouveau ministre de l'Economie, Christian Sautter, n'a pas manqué de relever hier le caractère historique du chiffre atteint fin septembre. Et la ministre de l'Emploi, Martine Aubry, s'est félicitée de «l'accélération des créations d'emploi», qui ont progressé de 0,6% au troisième trimestre (+88 200 postes) pour atteindre 14 041 500.

Cette barre des 14 millions avait déjà été franchie au premier semestre de cette année, selon l'Unedic, qui ne retient pas les entreprises parapubliques mais intègre le privé non marchand (santé et éducation, secteur associatif). Cette fois, le passage du seuil symbolique des 14 millions est confirmé par la Dares (Direction de la recherche et des études statistiques du ministère de l'Emploi), pour l'ensemble du secteur marchand.

L'embellie de l'embauche. Le redressement de la croissance, après le «trou d'air» du début d'année signalé en son temps par Dominique Strauss-Kahn, est évidemment la première explication de cette progression de l'emploi. Les carnets de commandes sont pleins, les prévisions pour 2000 sont excellentes, les chefs d'entreprise sont optimistes: ils embauchent. Les 35 heures ont aussi désormais une incidence sur l'emploi. Mais elle reste cependant difficile à chiffrer. Les accords, signés depuis un an dans le cadre de la première loi Aubry, couvrent 2 360 000 salariés et prévoient la création de 134 000 nouveaux