Un grand rideau bleu au fond d'un miniamphithéâtre. France Télécom a
fait les choses en grand. Toute la presse a été conviée pour assister, en direct, à la démonstration que le bug ne s'immiscera pas sournoisement dans les réseaux téléphoniques. Le rideau s'écarte lentement sous l'oeil satisfait des organisateurs de ce qui se veut le plus grand show de communication de cette fin de millénaire. Surprise: apparaît dans toute sa banale sobriété une salle informatique. Au fond, quatre écrans à peine lumineux. On s'attendait à Star Wars, on a droit à des effets spéciaux genre films SF des années 60. France Télécom offre le «spectacle» de son poste de commande central. Un simple PC, «qui aura pour mission, lors du passage à l'an 2000, de collecter et de relayer toutes les informations en provenance d'une cinquantaine de PC régionaux», explique Alain Petit, responsable du projet «an 2000». Les journalistes télé font la tête. Le 20 heures ne sera pas un remake de la Menace fantôme.
En réalité, France Télécom a déjà testé son réseau et ses équipements. Avec «succès», bien entendu" Alain Petit est formel: «Tous les tests ont montré que la notion de date n'influe pas sur l'établissement des communications téléphoniques ni sur la capacité d'une liaison numérique à transporter l'information.» En clair: les Français devraient pouvoir souhaiter normalement un bon millénaire à leur maman. Et s'ils le font, selon toute vraisemblance, tous en même temps? Pas de problème, dans l'heure qui suivr