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Libération

La tournée «Tout va bien» de Monsieur Boeing. Vendredi à Paris, le directeur général a défendu sa marque.

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publié le 20 novembre 1999 à 1h38

L'homme cille à peine: «Quand vous êtes le premier, vous êtes plus

facilement dans le collimateur. Et là" la presse s'en donne à coeur joie.» Directeur général adjoint des ventes des avions Boeing, Seddik Belyamani avait fait hier un crochet par Paris pour délivrer quelques messages à la France, où bat le coeur de son concurrent Airbus. Dans un français parfait, mâtiné d'une pointe d'accent méditerranéen, cet originaire du Maroc qui a obtenu sa licence d'ingénieur aéronautique à Toulouse en 1967 (trois ans avant la naissance d'Airbus sur les bords de la Garonne), s'est employé à défendre l'honneur attaqué de l'américain Boeing. Le crash mystérieux du B 767 de la compagnie EgyptAir? «Quand vous parlez aux professionnels des compagnies aériennes, vous vous rendez compte qu'ils ne sont nullement inquiets par les performances de nos avions; pour eux, le problème est purement médiatique. Si on regarde bien, le Boeing 767 n'a connu que trois accidents en dix-huit ans d'existence, dont un causé par un attentat. Et il y a environ 700 appareils de ce type qui circulent!» On n'en saura pas plus, l'enquête est en cours; la possibilité d'une faille humaine est actuellement étudiée de près mais Boeing se garde bien de tout triomphalisme. Retard rattrapé. Les problèmes techniques qui ont entraîné des retards de livraison? Un contretemps. «Tout est rentré dans l'ordre, Boeing livrera cette année dans les temps» les 620 appareils prévus. Et prévoit de réaliser en 1999 un bénéfice en hauss