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Libération

Marseille à l'arrêt ce week-end. La grève des transports en commun se poursuit. Les négociations patinent.

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publié le 20 novembre 1999 à 1h38

Marseille, de notre correspondant.

Depuis mardi matin, ni bus, ni métro, ni tramway ne circulent à Marseille, et la grève se poursuivra tout le week-end, au moins jusqu'aux prochaines assemblées générales, lundi. «Nous sommes dans une forme d'impasse», indiquait hier soir Alain Gille, le directeur général de la RTM (Régie des transports de Marseille). Même constat du côté des syndicats: «Tout est bloqué.» Dans une ville déjà fortement embouteillée en temps normal, les 300 000 utilisateurs quotidiens de la RTM doivent traverser la ville à pied ou se morfondre dans les bouchons. Et ils se rappellent le long conflit de l'hiver 1995-1996, qui avait duré 51 jours.

Jeudi, la direction se montrait pourtant optimiste, indiquant que les négociations avaient progressé «de manière significative» et «pratiquement abouti sur la partie salariale». La RTM annonçait même une possible reprise du travail vendredi matin. Mais les assemblées générales du jour ont rejeté les propositions.

Sous-payé. Côté salaires, les syndicats réclament pour les 3 000 salariés, dont 1 500 conducteurs, une revalorisation du point 100, qui sert de base au calcul de rémunération. Actuellement, il est de 44,0196 F, alors qu'à Lyon, à Lille, à Toulouse, à Bordeaux ou à Nantes, il dépasse en moyenne les 46 F. La direction propose une augmentation équivalent à 4,5% sur dix-huit mois, pour atteindre les 46 F en juillet 2001. Mais les syndicats la jugent trop lente et rappellent leur objectif de 47 F. Le second volet des r