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Libération

En Amérique du Sud, Attac sur tous les fronts.Après le Brésil, l'association française s'implante en Argentine.

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publié le 23 novembre 1999 à 1h36

Buenos Aires, de notre correspondante

Attac fait des petits en Amérique latine. Après le Brésil, l'Association pour une taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens, créée par le Monde diplomatique, a inauguré une autre «filiale» en Argentine. Et ce n'est pas fini: dans une région du monde où la population vit physiquement les effets de la globalisation, la version latino d'Attac pourrait faire de nombreux émules. Le Chili et l'Uruguay doivent suivre sous peu et des pistes sont ouvertes en Bolivie et au Paraguay. Une réunion plénière du cône Sud est déjà programmée pour le premier semestre 2000, et, comme le prédit le représentant d'Attac-Argentine, l'économiste Mario Rapoport, «une étincelle peut enflammer tout le bois».

«Attac a la même capacité d'expansion à l'étranger qu'en France», s'est réjoui le président d'Attac, Bernard Cassen, venu baptiser d'Attac-Argentine. «C'est la venue l'an dernier d'un représentant d'Attac-Brésil qui a déclenché notre campagne. Avec le soutien de plusieurs intellectuels argentins, notre programme est maintenant sur pied, raconte Julio Gambina, coordinateur du réseau argentin. Nous avons déjà fait plusieurs manifs devant la banque centrale pour dénoncer les conséquences de l'endettement et de la globalisation financière.»

La dette extérieure reste le point noir des économies latino-américaines. En Argentine, elle est en partie héritée de la politique libérale de la dernière dictature (1976-1983). Au début des années 90, la vag