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Libération

Les pays européens boudent EDF. Les Pays-Bas, après d'autres, refusent tout commerce tant que le monopole subsiste.

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publié le 23 novembre 1999 à 1h37

Electricité de France serre les dents. Après l'Espagne, les Pays-Bas

ont annoncé hier qu'ils n'achèteront plus un kilowattheure à EDF tant que le marché français de l'électricité ne sera pas officiellement ouvert. «La France va être mise sur la liste des pays non autorisés à livrer de l'électricité ici aux clients sous les 100 gigawattsheure», a déclaré la vice-premier ministre et ministre de l'Economie Annemarie Jorritsma au quotidien Volkskrant (gauche).

En clair, interdiction pour le français d'aller démarcher de nouveaux gros clients en terre batave. D'autres pays européens, dont l'Allemagne et l'Espagne, ont eux aussi fait part de leur exigence de «réciprocité» vis-à-vis de la France. Le chancelier allemand Gerhard Schröder, dans une interview au Monde, demandait vendredi, comme en plaisantant, que le champion allemand RWE, puisse entrer au capital d'EDF!

L'opérateur français paye le retard mis par la France pour transcrire dans le droit national la directive libéralisant le commerce de l'électricité en Europe. La date limite est largement périmée: elle était fixée au 19 février 1999. Or le marathon parlementaire est loin d'être terminé.

La semaine dernière, sénateurs et députés n'ont pu se mettre d'accord en commission mixte (Libération du 18 novembre). La gauche plurielle tient à maintenir le projet de loi dans des limites compatibles avec le service public. Résultat, il sera adoptée au plus tôt fin février 2000!

La Commission européenne devrait cette semaine engager une