Sale temps pour les monopoles publics. Electricité: plusieurs pays menacent de boycotter EDF, et l'Europe déclenche des poursuites contre la France. Télécommunications: France Télécom se fait attaquer pour abus de position dominante dans l'accès au Net (Club Internet a saisi le Conseil de la concurrence), ou pour la rente qu'elle tire de l'exploitation de la «boucle locale», les fils de cuivre qui arrivent chez les particuliers (lire page 24). Transports: en mettant la main sur Via-GTI, ses bus et ses cars, jusque-là filiale de BNP-Paribas, la SNCF crée l'émoi; le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) dénonce une menace pour la concurrence. Toutes ces batailles illustrent un même phénomène. Les services publics sont difficilement solubles dans le marché, et la France a du mal à les «adapter». Sous la pression internationale, et après un difficile débat politique, les entreprises de service public faisant jusque-là la fierté de la France, les différents gouvernements ont accepté de se plier au modèle global. Adieu le monopole du public, place au Monopoly du privé qui, jure-t-on, fera baisser les prix. En attendant, le système français est dans la pire situation: au milieu du gué, dans la grisaille de l'entre-deux. Les portes s'ouvrent à la concurrence, mais les ex-monopoles continuent à écraser le paysage. Dans le nouveau système, les règles du jeu peinent à suivre. Qui doit gérer les infrastructures (rails, câbles")? Que mettre dans le périmètre du «serv
Douloureux adieux.
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par Pascal RICHE
publié le 25 novembre 1999 à 1h34
(mis à jour le 25 novembre 1999 à 1h34)
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