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Mais qui talonne André?La flambée du titre pourrait laisser présager l'arrivée d'un prédateur.

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publié le 25 novembre 1999 à 1h34

Depuis quelques mois, l'entreprise de chaussures fait rêver les

boursiers et les investisseurs: ces dernières semaines, le titre s'est envolé de près de 30%, atteignant 174 euros. L'anticipation de bons résultats annuels du groupe, qui doivent être publiés aujourd'hui, ne saurait expliquer une telle progression: au cours de l'exercice 1998-99, le chiffre d'affaires a progressé de 8% environ (11,9 milliards de francs) et le résultat net serait en hausse de 17%, à 296 millions de francs. «Pas suffisant pour expliquer une telle agitation», indique un analyste d'une grande banque. «Il semble que, pour un certain nombre d'investisseurs anglo-saxons, le groupe soit en dessous de sa véritable valeur.» Effectivement, en quelques mois, trois fonds d'investissement étrangers sont venus se loger dans le capital de Groupe André: Dubin & Swieca Capital Management, puis l'américain Guy Wiser Pratte (en mai) et enfin le fonds britannique Atticus. Tous trois ont déclaré successivement avoir franchi le seuil de 5% sans afficher pour le moment plus de prétentions officielles. Un ami qui investit. Parallèlement, Marc Ladreit de Lacharrière, le PDG de Fimalac, a fait une entrée remarquée au capital d'André en septembre, en s'associant au président du groupe Jean-Louis Descours. Les deux hommes, regroupés au sein d'une société baptisée Lille Royale, contrôlent 13,2% d'André et s'imposent comme actionnaires de référence. Il y a trois mois déjà, Marc de Lacharrière avait l'intuition de faire une b