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Libération

L'étape capitale des anti-OGM.A Washington, Bové a tenté de sensibiliser les Américains.

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publié le 26 novembre 1999 à 1h33

Washington de notre correspondant

«Pure food, not Frankenfood!» («De la bonne bouffe, non à la Frankenbouffe»), scandent la quinzaine de manifestants qui brandissent des pancartes sur le trottoir de la 17e rue. La croisade contre la «mal bouffe» a débarqué dans la capitale des Etats-Unis. Et, bien entendu, l'Astérix de la guerre anti-OGM (organismes génétiquement modifiés), José Bové, mène le siège du supermarché Safeway, un des camps retranchés de la grande distribution américaine. La présence d'un McDo voisin ajoute du piquant à la manifestation organisée mercredi par la section locale des Amis de la Terre. Mais José n'appelle qu'à la «désobéissance civile». «On est venu leur donner un coup de main pour expliquer aux clients de ce supermarché que 65% de ce qu'ils y achètent contient des OGM, sans qu'ils le sachent parce qu'il n'y a aucun étiquetage.» Le «French farmer». Il arbore un T-shirt «Non aux OGM», comme ses huit compagnons du Larzac et de la Confédération paysanne qui ont fait escale à Washington sur la route de Seattle, où ils participeront la semaine prochaine à la bronca contre l'OMC (Organisation mondiale du commerce). L'irréductible du Larzac a attiré plus de journalistes et de caméras que de manifestants. Les émissions matinales des radios ne parlent (presque) que de ce «French farmer» auquel le New York Times a consacré un article il y a peu.

«La question des OGM sera centrale à Seattle», prédit-il. Si, en Europe, la résistance anti-OGM est bien engagée, aux