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La version Grimaldi de la loi Aubry. Comment Monaco tente d'adapter la réduction du temps de travail.

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publié le 27 novembre 1999 à 1h31

Les 35 heures, innovation française, mettent la principauté de

Monaco en effervescence. Une frontière symbolique, un marché du travail commun avec le département français des Alpes-Maritimes font que les conditions de travail ne peuvent être très différentes en France et sur le Rocher. La loi de la Principauté stipule que les salaires minimaux horaires ne peuvent être inférieurs aux salaires minimaux des branches professionnelles françaises correspondantes. Ceux-ci vont mécaniquement augmenter (au maximum de 11,4%), lorsque les salariés français passeront de 39 à 35 heures avec des rémunérations maintenues. Les patrons monégasques, dont le prince est sans aucun doute le plus important, s'effraient donc de voir les salaires augmenter subitement. Dans un premier temps, ils demandaient le gel du lien entre les salaires de chaque côté de la frontière. Cela aurait, au passage, donné à Monaco le statut envié de paradis de la délocalisation" Le gouvernement monégasque a saisi le Conseil national (Parlement) de Monaco d'une proposition de loi mi-chèvre, mi chou. Elle se résume en trois points principaux. Primo la durée légale du travail est maintenue à 39 heures, ainsi que la loi sur les salaires. Mais les employeurs pourront aussi réduire la durée du travail de leur propre chef, en piochant dans les accords de branches négociés en France les mesures qui leur semblent les plus adéquates" Une disposition qui fait bouillir l'Union des syndicats de Monaco, cousine locale de la CGT. Bet