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Les informaticiens se sont mobilisés vendredi: «Comment faire 35 heures quand on est en mission chez le client?».

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publié le 27 novembre 1999 à 1h31

Comment respecter les 35 heures, quand on est à la merci d'un

client? Les informaticiens qui travaillent dans des sociétés de service commencent à se poser la question. La journée d'action d'hier, à l'initiative de la CFDT, CGC, CGT et CFTC, même si elle n'a pas été suivie massivement, a été l'occasion pour les syndicats de montrer qu'il est temps que les négociations aboutissent dans les entreprises. D'autant, qu'au fur et à mesure, de nouvelles difficultés apparaissent. Du coup, certains informaticiens craignent passer à côté des 35 heures. Comme chez Cap Gémini France, qui emploie 10 000 salariés, dont 40% travaillent chez les clients. Hervé fait partie de ces informaticiens volants. En mission chez un client six mois par an, il a parfois le sentiment que son véritable chef et employeur n'est pas Cap Gémini. «J'ai des comptes à rendre à mon chef de projet, mais c'est le client qui fait la loi et qui juge mon travail. Aujourd'hui, je fais 50 heures par semaine au lieu des 39 légales pour mener à bien mon projet. Je ne me vois pas dire à mon client le vendredi, aujourd'hui, je pars à midi et je rentre mardi matin. Débrouillez-vous sans moi.» Comment faire valoir son organisation du travail, quand les seuls contacts que l'on a avec son entreprise se limitent à des réunions mensuelles destinées à mesurer l'avancée des projets? Et que les salariés sont priés dès leur entrée dans l'entreprise de satisfaire le client à tout prix?

La direction de Cap Gémini affiche pourtant un