«Malgré les affrontements, le monde se dirige vers des marchés et
des frontières ouverts, ce qu'on appelle la globalisation. Il faut se hâter pour en faire partie afin de pouvoir le contrôler, profiter de ses bons aspects, et ne pas avoir à en subir les mauvais.» Le propos du roi Fahd d'Arabie Saoudite a porté. Les six monarchies du Conseil de coopération du golfe (CCG) sont parvenues ce week-end à un accord créant une union douanière, prélude à l'entité économique unique qui devrait leur permettre de «traiter à pied d'égalité avec les blocs économiques dont est constitué le monde». L'union douanière entre l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, le Bahreïn et Oman entrera en vigueur en mars 2005. D'ici là, les six pays devront se préparer à homogénéiser leurs systèmes fiscaux et douaniers comme le choix de points d'entrée communs, les modalités de réexportation, la répartition des recettes douanières et le rôle des douanes.
Le CCG avait initialement prévu d'instaurer une union en mars 2001. Ce report est en fait le résultat d'un compromis entre les Emirats et l'Arabie Saoudite. Les premiers ont accepté une hausse des taxes à l'importation en échange d'un délai pour s'y adapter. Les tarifs douaniers des Emirats (4%) sont les plus bas de la région, faisant de Dubaï un grand centre de transit de marchandises.
Cette union douanière devrait aboutir à la formation d'un marché unique doté d'une monnaie commune, le «golo», un nom inspiré de l'euro, selon des ex