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Libération

Fiscalité de l'épargne: Londres bloque.La Grande-Bretagne a renouvelé son rejet de la directive européenne.

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publié le 30 novembre 1999 à 1h29

Tony Blair va-t-il être obligé de dégainer son droit de veto pour

empêcher toute harmonisation de la fiscalité de l'épargne? Voilà qui écornerait sérieusement l'image de bon Européen que le Premier ministre britannique cherche à se donner depuis son accession au pouvoir. On voit mal, désormais, comment il pourrait en être autrement: hier, à Bruxelles, les ministres de l'Economie et des Finances de l'Union ont une nouvelle fois buté sur le refus de Londres d'accepter la proposition de directive européenne visant à éviter que les revenus de l'épargne n'échappent à l'impôt. Espoir vain. «Nous nous trouvons dans une situation de blocage à cause des Britanniques», a reconnu le Français Christian Sautter. Quatorze pays européens avaient l'intention de résoudre les difficultés avant le sommet européen d'Helsinki, les 10 et 11 décembre. C'est loupé: l'affaire est donc renvoyée aux chefs d'Etat et de gouvernement avec, néanmoins, l'espoir que les ministres des Finances trouveront, in extremis, un accord lors d'une réunion convoquée en marge du Conseil d'Helsinki, le 10 décembre au matin.

Un espoir qui apparaît, aujourd'hui, totalement vain: le gouvernement britannique exige, en effet, qu'aucun des deux systèmes proposé par la Commission (retenue à la source de 20% ou information mutuelle des autorités fiscales sur les détenteurs de capitaux) ne s'applique aux euro-obligations (eurobonds en anglais). Il craint que ce marché estimé à 3 000 milliards d'euros ­ principalement localisé à L