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Libération

Danger: position dominante.Bruxelles examine à la loupe tout projet de rapprochement.

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publié le 1er décembre 1999 à 2h13

Patrons qui fusionnez prenez garde! Bruxelles veille sur la

concurrence. Pour que nul ne l'ignore, le porte parole de la Commission a placardé sur sa porte la liste des entreprises sous surveillance. On sait donc que Toyota Motor et Toyota France, ainsi que Dow Chemical et Union Carbide vont encourir les foudres européennes. Quant au projet de rapprochement entre Carrefour et Promodès, une nouvelle notification devrait arriver dans les tout prochains jours.

L'affaire Elf-PetroFina est loin d'être un cas isolé. Depuis l'adoption, en 1989, d'un règlement communautaire sur les concentrations, près de 1 200 cas ont été soumis à la Commission. Seuls douze d'entre eux ont été retoqués. Le dernier date de septembre, avec l'interdiction du rachat du voyagiste britannique First Choice Holidays par son concurrent Airtours. Mais la plupart des cas difficiles sont résolus à l'issue de tractations souvent longues et difficiles entre les entreprises concernées. Bruxelles peut alors imposer des modifications stratégiques, comme la vente d'une part des actifs. Ce fut le cas, en septembre, avec Exxon et Mobil, obligés de se séparer de plusieurs de leur activités afin de fusionner. Une fusion à laquelle les autorités américaines ont donné hier leur feu vert. BP et Amoco ont eux aussi été contraints par Bruxelles de céder certaines de leurs participations dans les gazoducs et installations de traitement en Grande-Bretagne.

Le règlement impose la notification, et le contrôle a priori par la Comm