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Libération

Y a du bouchon dans l'air européen"" Les avions accusent de plus en plus de retard, Bruxelles compte réagir.

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publié le 2 décembre 1999 à 2h12

Bruxelles, de notre correspondant.

Il y a longtemps que l'avion a perdu son caractère merveilleux. Ravalé au rang de simple bus de l'air, il n'a, hélas, nullement acquis la ponctualité des autres transports en commun: «Un vol sur trois en Europe n'est pas à l'heure. Le retard moyen est de 20 minutes et peut atteindre plusieurs heures en période de pointe.» Le constat de la Commission est sévère, le ciel européen accumule les contre-performances, qui s'aggravent au fil du temps: «La situation est même devenue catastrophique au début de l'année 1999 ["] et il faut s'attendre à une nouvelle détérioration ["] dans les cinq ans à venir», déplore la «communication» sur «la création du ciel unique européen» adoptée hier par l'exécutif bruxellois. Cette situation engendre la colère des passagers, la frustration des compagnies, et certains n'hésitent pas à parler de «chaos», sans compter les pertes générées par ces retards, estimées à 10 milliards d'euros (65,6 milliards de francs) par an.

Frontières. Chacun a sa part de responsabilité: «Si l'origine de ces retards peut être imputée pour un quart à la saturation des aéroports et un autre quart aux compagnies aériennes elles-mêmes, la moitié est due à la saturation de l'espace aérien», notent les experts de la Commission. Pourtant, l'Union européenne n'enregistre «que» 26 000 vols par jour, contre 48 500 aux Etats-Unis, «avec un territoire sensiblement équivalent et une population inférieure à la nôtre», a souligné, hier, Loyola de P