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Libération

L'Internet et le téléphone fixe s'émancipent de France Télécom. L'opérateur devra renoncer à ses prérogatives et s'ouvrir à la concurrence.

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publié le 4 décembre 1999 à 2h09

Le cordon ombilical entre les 34 millions d'abonnés au téléphone

fixe et France Télécom est sur le point d'être coupé. Les alternatives à la téléphonie fixe traditionnelle sont en train de prendre corps. Une migration progressive, mais inéluctable.

Le premier coup de canif dans le monopole sera donné par la boucle locale radio. Cette technologie, qui court-circuite le fil de cuivre du téléphone fixe, fait passer les communications (la voix, mais aussi l'Internet) par les ondes hertziennes. Sept candidats se sont déjà déclarés: Siris, 9 Telecom, Cegetel, Tele 2, l'allemand Firstmark, l'américain Formus et LD. com, un outsider, poseur de câbles sous-marins. Les heureux élus, choisis par l'ART, seront connus juste avant l'été. Et dès l'automne, les premiers abonnés pourraient être raccordés par voie radio. L'ouverture du service, assure-t-on chez 9 Telecom, filiale de Telecom Italia, sera très rapide: «On n'est pas obligé d'avoir perché partout nos antennes avant d'ouvrir le service.»

L'opérateur installe en effet sa propre antenne et, dans un rayon de quelques kilomètres, une petite soucoupe de réception sur le toit de ses clients. La technique testée en 1999, donne, selon Siris, des résultats tout à fait satisfaisants. La priorité de l'opérateur: «Les zones riches en petites entreprises, en artisans ou en résidentiels demandeurs de hauts débits.» Siris se dit prêt à injecter «autour d'un milliard de francs». 9 Telecom, lui, vise aussi bien le grand public que les entreprises.