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Libération

Les concurrents sur la brèche.

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publié le 4 décembre 1999 à 2h09

A peine Christian Pierret, ministre de l'Industrie, a-t-il décidé

d'autoriser les concurrents de l'opérateur public à rivaliser avec France Télécom sur l'Internet rapide, que les réactions s'enchaînent. Le syndicat FO des Postes et Télécommunications insiste lourdement. «Le gouvernement deviendrait-il ["] le relais naturel des multinationales qui écrèment le marché?», s'étrangle la section, qui sent bien que l'opérateur public, menacé dans son hégémonie, le sera aussi dans ses recettes.

Avant la fin de l'an 2000, les opérateurs privés pourront donc accéder aux centraux de France Télécom pour poser leur propre matériel et proposer directement leurs services aux abonnés. Les opérateurs privés, ravis de la décision politique du ministre, s'engouffrent dans la porte ainsi ouverte pour obtenir tout de suite le maximum de garanties. Cegetel réclame un calendrier. Le 9 Telecom, filiale de Telecom Italia, «veut faire des essais» d'Internet rapide (ADSL) dès le mois de juin. L'ART (Autorité de régulation des télécommunications), artisan de l'ouverture, bat le fer pendant qu'il est chaud. Tous les opérateurs intéressés par le dégroupage (l'accès physique à la paire de cuivre qui relie le téléphone fixe au central téléphonique de France Télécom) sont invités à faire connaître à l'Autorité leurs priorités. Une première réunion est fixée au 15 décembre.

La même semaine, Christian Pierret a donné le coup d'envoi à la sélection des opérateurs candidats à une boucle locale radio. Deux licences