Christian Sauter a signé hier sa première opération industrielle:
reprenant le projet de son prédécesseur Dominique Strauss-Kahn, le nouveau ministre de l'Economie et des Finances vient d'acter le rapprochement de Framatome et Siemens et de leurs activités nucléaires. La nouvelle société qui matérialisera ce regroupement sera détenue à 66% par Framatome et à 34% par Siemens et s'imposera comme le numéro un mondial du secteur avec un chiffre d'affaires de 3,1 milliards d'euros et 13 500 emplois. «Cette opération ne remet pas en cause l'ancrage public de Framatome», a déclaré Christian Sauter avant de préciser que ce rapprochement franco-allemand avait été conclu sans condition préalable. «Pas d'engagement de privatiser Framatome, pas d'obligation de lancer l'EPR [European Pressurized Reactor, le réacteur du futur] avant que ce ne soit nécessaire», a ajouté Christian Pierret, le secrétaire d'Etat à l'Industrie. Bercy rassure. Selon Bercy, «ce partenariat n'aura aucune conséquence pour l'emploi dans les unités françaises». Les centres opérationnels de la nouvelle société sont essentiellement localisés en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Elle disposera de deux technologies de réacteurs: celle à eau pressurisée développée par Framatome et celle à eau bouillante de Siemens. Avec une part de 41% du marché des combustibles uranium, soit 5 600 tonnes (hors mox), la nouvelle entité laisse loin derrière l'américain General Electric et le britannique BNFL Westinghouse, qui déti