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Libération

A3XX cherche où se poser. Les partenaires n'ont pas réussi à s'entendre sur le site de production.

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publié le 9 décembre 1999 à 2h06

Coup de théâtre hier à Toulouse. Réunis en conseil de surveillance

pour décider d'engager leur nouveau programme, l'avion géant A3XX, les quatre industriels européens membres d'Airbus ne sont pas parvenus à s'entendre sur le site de fabrication du futur appareil alors qu'il s'agissait d'un des principaux points à l'ordre du jour. «Le choix de la chaîne de montage entre deux sites hautement qualifiés au sein d'Airbus, ainsi que les modalités détaillées d'installation doivent être précisées», indique le communiqué publié par le consortium à l'issue de la réunion sans donner de nouveau calendrier pour le règlement de l'affaire. Rédigé en anglais, dans une parfaite langue de bois, le texte se contente d'affirmer que la «viabilité économique» et «technique» de l'avion a bien été confirmée mais que les quatre partenaires d'Airbus (le français Aerospatiale Matra, l'allemand Dasa, le britannique BAe Systems et l'espagnol Casa) se donnent un délai supplémentaire pour démarcher les compagnies intéressées et vérifier leur intérêt réel pour l'avion.

Ambitieux. Dans une interview donnée mardi à Libération, le numéro 1 d'Airbus, Noël Forgeard s'était pourtant montré très clair sur le sujet: «Je ne peux démarcher des grands clients que sur la base d'un projet crédible, et cela requiert que soit prise la décision sur la chaîne d'assemblage finale. Les actionnaires ont tous les éléments de la décision, il n'y a aucune raison de la retarder.» La décision a bel et bien été retardée et celle de c