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Libération

L'Auvergne, ses fromages, ses volcans et son téléphone satellitaire. Globalstar y inaugure aujourd'hui son système, en première mondiale.

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publié le 9 décembre 1999 à 2h05

Les monts d'Auvergne bientôt reliés au reste du monde. Ce matin,

l'employé des Eaux et Forêts, le vétérinaire de montagne, les pompiers du Mont d'Or ou du Puy-en-Velay pourront arpenter les vertes pentes du massif, leur mobile à la main, sans crainte des trous dans la couverture. Globalstar ouvre aujourd'hui son service de communication par satellite auprès d'un premier groupe de 400 clients, avant la véritable ouverture commerciale annoncée pour janvier prochain.

L'opération ne cible pas l'Auvergne tout à fait par hasard. «Les gens là-bas sont impatients», explique-t-on chez Tesam, la société commune de France Télécom et d'Alcatel qui détient 3% de l'americano-européen Globalstar (1). Les monts d'Auvergne ont cette particularité qu'aucun sommet ne domine vraiment les autres. Il faudrait quasiment percher une antenne sur chaque dos d'âne pour arroser correctement la zone. Ni SFR, ni Itinéris, et pas davantage Bouygues, n'ont réussi à déployer suffisamment de relais pour gommer les zones d'ombre. Les professionnels qui arpentent les Monts n'ont plus que la ressource du satellite.

Acte de foi. Le PDG de Tesam, Enrique Fernandez est catégorique: «Jamais, la couverture du territoire par les systèmes installés au sol ne sera complète à 100%». Sur cet acte de foi repose toute la stratégie de Globalstar. Apporter à la clientèle captive du mobile, les 10 à 15% de couverture manquante.

Pour ses débuts en France, Tesam, en charge de la commercialisation du service dans huit pays occident