Pas de réveillon à la maison pour les policiers. Pas de voitures sur
les Champs-Elysées. Mais un million et demi de piétons sur le pavé au pied de onze roues foraines. Et la tentation de dégringoler des vitrines enguirlandées. Philippe Massoni, préfet de police de Paris, a lancé hier «un message aux éventuels trouble-fête» qui ne risquent pas de se heurter à des contrôleurs de billets sur les RER et les lignes de métro, gratuites. En revanche, il y aura du «bleu» et du civil, au départ dans les banlieues, et à l'arrivée dans les gares à Paris, pour détecter et «neutraliser des bandes éventuelles». Par tradition, «nous en avons 400 ou 500 les nuits de réveillon, nous en attendons davantage cette année», a prédit le préfet de police qui a réquisitionné 20 000 policiers dans la capitale, dont 8 000 sur le macadam. A patrouiller, «protéger les installations et les commerces», «canaliser la foule», et interdire la circulation entre les Champs-Elysées et le Trocadéro. Une présence visible, «mais optiquement mesurée, en nombre suffisant mais pas déferlant: Paris ne sera pas occupé». Invisibles, des caméras vidéo supplémentaires vont filmer les «sites festifs», pour la salle d'information et de commandement de l'île de la Cité. Dès le 30 décembre à midi, de draconiennes interdictions de stationner vont frapper les VIIIe, VIIe et XVIe arrondissements. Afin d'éviter des démarrages intempestifs dans la foule, comme le jour de la finale de la Coupe du monde. Une institutrice qui avait r