Tokyo, de notre correspondante.
Dernier exemple dans la série des alliances transfrontalières au Japon: le constructeur automobile japonais Fuji Heavy Industries, fabricant de la marque Subaru, passe sous contrôle étranger. Moyennant 1,4 milliard de dollars (9,4 milliards de francs), le premier constructeur mondial, l'américain General Motors, va prendre 20% du capital du groupe. Fuji Heavy recherchait un partenaire susceptible de lui donner les moyens de son développement. Ce que Nissan, qui possédait 4% du groupe, n'était plus en mesure de faire depuis son accord avec Renault. Le nouvel allié japonais de GM est ce que l'on appelle un constructeur de «niche»: il est leader au Japon sur le marché des toutes petites voitures dotées d'un moteur de moins de 660 centimètres cubes, une catégorie qui marche très fort dans ce pays. GM compte bien profiter de cette expertise pour développer de nouveaux modèles, notamment à destination du marché européen. Fuji a aussi une réputation mondiale dans le domaine des 4x4, un créneau dans lequel l'américain a beaucoup à apprendre. Les 4x4 Subaru se vendent d'ailleurs très bien aux Etats-Unis. Enfin, l'entreprise est profitable, ce qui n'est pas si courant dans l'industrie automobile japonaise. Actionnaire commun de Fuji et Suzuki, GM en a profité pour les inciter à nouer une alliance industrielle. Annoncée hier, celle-ci jette les bases d'un partage des tâches entre les deux filiales du groupe américain. Patiemment, le numéro un mondial e